Plan de réduction des tensions de recrutement
Le 27 septembre dernier, le Gouvernement annonçaient un plan de réduction des tensions de recrutement d’1,4 milliard afin de mieux répondre aux besoins des entreprises dans la reprise grâce à la formation des salariés et des demandeurs d’emploi. Une volonté confirmée par Emmanuel Macron, dans son allocution du 9 novembre.
Un volet spécifique de ce plan est consacré aux demandeurs d’emploi de longue durée avec notamment deux mesures qui doivent favoriser leur retour à l’emploi. Ainsi, deux décrets ont été publiés le 29 octobre pour favoriser les chômeurs de longue durée :
Une prime à l’embauche de 8000 euros pour les employeurs qui recrutent des chômeurs de longue durée en contrat de professionnalisation
Avec cette aide, le Gouvernement veut encourager l’accès à l’emploi des demandeurs d’emploi de longue durée en leur donnant le statut de salarié, leur proposant une intégration plus immédiate dans l’entreprise et en leur garantissant systématiquement l’accès à une qualification professionnelle reconnue.
Une aide exceptionnelle de 1 000 € versée aux demandeurs d’emplois de longue durée qui bénéficient d’une proposition d’emploi dans une entreprise et sont formés dans le cadre d’une Préparation Opérationnelle à l’Emploi Individuelle
Cette aide est destinée à faciliter l’accès à l’emploi des personnes les plus éloignés souvent confrontés à des difficultés matérielles qui les freinent pour revenir dans le monde du travail. Un premier versement, de 50 % est effectué au plus tard un mois après l’entrée en formation.
Le solde de l »aide est versé à l »issue de la formation.
Le travail au cœur du redressement et du rebond économique
À l »occasion de sa nouvelle allocution présidentielle, mardi 9 novembre 2021, Emmanuel Macron a placé le travail au cœur du redressement et du rebond économique, et précisé les mesures prises – ou qui seront prises – pour « favoriser » le recrutement par les entreprises.
Extrait du discours :
Notre économie crée des emplois comme jamais. Au point que, dans des secteurs comme la restauration, le BTP, les services, l’artisanat ou l’industrie, tous les entrepreneurs me disent peiner à recruter aujourd’hui.
Au moment où 3 millions de nos compatriotes se trouvent encore au chômage, cette situation heurte le bon sens. Pour la dépasser, pour faire en sorte que toutes les offres d’emplois soient pourvues, nous devons agir sur tous les fronts.Depuis quatre ans, le travail paie mieux avec l’augmentation de la prime d’activité de 100€ au niveau du SMIC, avec la défiscalisation des heures supplémentaires et des pourboires, avec des baisses d’impôts inédites. Par rapport au début du quinquennat, c’est au minimum 170 euros de pouvoir d’achat par mois en plus pour les bas salaires. Il faudra dans les années à venir poursuivre ces choix, et financer notre modèle social en taxant moins le travail encore.
Nous avons aussi beaucoup formé. Avec 15 milliards d’euros mobilisés depuis 2017, jamais autant de moyens n’avaient été engagés pour la montée en compétences des moins diplômés et des demandeurs d’emplois.
Pour notre jeunesse aussi, nous avons déployé un effort spécifique, avec la réforme de l’apprentissage et de l’alternance, atteignant en ce moment même des chiffres records, et grâce au plan 1 jeune 1 solution, nous avons aidé 3 millions de jeunes à trouver une formation, ou un emploi ou un accompagnement. Ce qui fait qu’au moment où je vous parle, le taux de chômage pour les jeunes est au plus bas depuis plus de quinze ans.
Pour les 500 000 jeunes sans emploi et les moins qualifiés, j’ai annoncé dans la lignée de ce que je vous avais dit le 12 juillet dernier, le lancement pour le 1er mars 2022 du Contrat Engagement Jeune. Un Contrat et non un Revenu parce qu’aux droits que nous ouvrons – à avoir 20 heures de suivi intensif, une allocation pouvant aller jusqu’à 500 euros – correspondent des devoirs – devoir d’assiduité, devoir de suivre les formations proposées et de s’engager pleinement.
Plus largement, pour que le travail permette de vivre dignement et paie toujours davantage que l’inactivité, nous conduisons en ce moment même une indispensable réforme de l’assurance chômage. Depuis un mois, les règles ont commencé à changer pour rendre la reprise du travail plus attractive dans tous les cas.
Et à partir du 1er décembre de cette année, une nouvelle étape va s’engager : il faudra avoir travaillé au moins 6 mois dans les deux dernières années pour pouvoir être indemnisé, alors qu’aujourd’hui les droits au chômage sont ouverts au bout de quatre mois de travail.
Enfin, Pole Emploi passera en revue les centaines de milliers d’offres d’emploi disponibles sans réponse dès les prochaines semaines. Les demandeurs d’emplois qui ne démontreront pas une recherche active verront leurs allocations suspendues.