Petit retour dans l’histoire : en septembre 2015, les 193 États membres de l’ONU ont adopté le programme de développement durable à l’horizon 2030, intitulé « Agenda 2030 » visant à éradiquer la pauvreté, mais aussi à assurer la transition de notre société vers un développement durable à travers la lutte contre les inégalités et les changements climatiques.
Avec ses 17 Objectifs de développement durable (ODD) et 169 cibles (ou sous-objectifs), il dessine une feuille de route détaillée pour l’ensemble des pays signataires, dont la France et les pays de l’Union Européenne.
Les grands objectifs ont été arrêtés par le Conseil européen notamment l’objectif de réduire les émissions d’au moins 40 % en 2030 par rapport à 1990, qui a constitué le cœur de l’engagement de l’Union européenne dans le cadre de l’Accord de Paris de décembre 2015.
Depuis le 20 septembre 2019, la France est dotée d’une Feuille de route pour l’Agenda 2030 autour de six enjeux prioritaires :
Collectivités, entreprises, syndicats, État, ONG et associations, parlementaires : tous sont appelés à contribuer à la concrétisation des objectifs de développement durable, aux côtés d’autres acteurs (citoyens, médias, …).
C’est d’ailleurs l’enjeu de la loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, dite loi Climat et résilience, qui était en partie la traduction des propositions de la convention citoyenne pour le climat.
Cette loi, qui concerne un grand nombre de secteurs (publicité, consommation, environnement, transport, immobilier, urbanisme, énergie, agriculture, production et travail), entend accélérer « la transition de notre modèle de développement vers une société neutre en carbone, plus résiliente, plus juste et plus solidaire ».
La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est l’un des moyens pour les entreprises de contribuer aux Objectifs de développement durable (ODD). Ces objectifs sont d’autant plus séduisants que d’après le rapport « Better Business, Better World » mené par la Business & Sustainable Development Commission en 2016, leur atteinte générerait des opportunités commerciales pour les entreprises d’une valeur de 12.000 milliards de dollars par an d’ici à 2030.
C’est la norme ISO 26000, standard international, qui définit le périmètre de la RSE autour de sept thématiques centrales :
La France s’est dotée progressivement d’un cadre législatif et réglementaire pour prendre en compte la responsabilité sociétale des entreprises (voir ci-après).
Depuis l’entrée en vigueur de la loi PACTE du 22 mai 2019, de nouvelles dispositions sont entrées en vigueur pour renforcer la RSE :
Qu’est-ce que la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) ?
Toutes les entreprises peuvent mettre en œuvre une démarche RSE, et ce quelle que soit leur taille, leur forme juridique ou leur secteur d’activité.
Selon une étude « Les PME-ETI et la RSE » menée par Bpifrance Le Lab en 2018, 90% des dirigeants de PME, ETI et TPE déclarent mener des actions RSE, mais seuls 25 % d’entre eux avaient adopté une démarche structurée autour d’un plan d’action.
En effet, pour l’entreprise, mettre en place une démarche de responsabilité sociale et environnementale présente de nombreux avantages notamment :
Cela permet également d’anticiper les nombreuses évolutions de la réglementation en matière environnementale et sociale qui s’imposent aux entreprises.
♦ Identifier les « parties prenantes », leurs attentes et implications : Responsable en charge de la RSE au sein de votre organisation, les collaborateurs, dirigeants et actionnaires, les syndicats, les clients ou consommateurs, les fournisseurs et partenaires, les communautés locales, les pouvoirs publics, etc.
♦ Identifier les impacts et les conséquences de vos activités : gestion de l’énergie, bilan carbone, gestion des déchets, modes de transport utilisés pour les déplacements professionnels, etc.
♦ Définir un plan d’actions avec l’ensemble des parties prenantes, en hiérarchisant les enjeux RSE en fonction de leur importance.
♦ Former vos collaborateurs : Cela permettra de renforcer les relations collectives et, sur le plan individuel, de contribuer à leur motivation et à leur bien-être.
♦ COMMUNIQUER sur vos engagements et vos valeurs. Cela permettra de renforcer positivement l’image de votre organisation.
♦ Valoriser votre démarche à travers un label : pour améliorer l’image de votre organisation, valoriser vos collaborateurs et fidéliser vos clients.
La notion de développement durable et de responsabilité sociétale des entreprises ne datent pas d’hier.
Dans notre récent article « Développement durable, RSE … La politique des petits pas » (voir ci-contre), nous pointions du doigt les lenteurs quant à la mise en œuvre d’une véritable politique ambitieuse en matière environnementale et sociétale qui assurerait aux générations futures la possibilité de vivre dans un monde « viable ».
L’Agenda 2030 est une de ces « grandes étapes » qui permet de fixer un cap.
Depuis 2015, la réglementation évolue plus rapidement en matière d’environnement, de climat mais aussi sur des enjeux sociaux. Gageons qu’avant 2030, la réglementation permettra de réguler l’activité humaine, tant au sein de nos frontières que dans nos relations avec les autres pays, pour atteindre les Objectifs de Développement Durable.
Mise en œuvre du Grenelle de l’environnement fixe comme programme d’action :
Depuis l’entrée en vigueur de la loi PACTE du 22 mai 2019, de nouvelles dispositions sont entrées en vigueur pour renforcer la RSE :
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